Pourquoi avoir choisi cette zone ?
La construction de 2 barrages (Diama et Manantali) a permis le développement économique mais a engendré parallèlement de nombreux problèmes écologiques, sociaux et sanitaires.
Grande diversité ethnique entre les Peuls, Toucouleurs, Soninkes, Malinkes, Bambaras, Wolofs et Moors et émigration importante vers les villes et l’Europe.
Carte
Longueur : 1 790 km
Source : massif du Fouta Djallon en Guinée-Conakry
Etendue du bassin : 337 500 km2
Population : 3 500 000 habitants, soit 16 % de celle des trois pays riverains (la moitié au Sénégal, 5 % au Mali, le reste en Mauritanie)
(Source : Carte préparée par AFDEC pour le WWAP)
Historique rapide
1802 : Publication, , par l’autorité coloniale, d’un Plan de Colonisation Agricole du Sénégal
1861 : Démarrage des études partielles pour asseoir la navigation
1927 : Naissance de l’Union Hydro-Électrique Africaine (UHEA)
1938 : Création de la Mission d’Aménagement du Fleuve Sénégal (MAS)
1959 : La MAS devient un organe commun au service des trois Etats autonomes : Mali,
Mauritanie, Sénégal. Le 4 avril, constitution officielle de la Fédération du Mali, regroupant le Sénégal et la République soudanaise.
1960 : Le Sénégal se sépare du Mali et obtient son indépendance en même temps que 17 autres pays coloniaux : Cameroun, Côte d’Ivoire, Dahomey, Gabon, Haute Volta, Madagascar, Mauritanie, Moyen Congo (Congo), Niger, Nigeria, Oubangui- Chari (Centrafrique), Sénégal, Sierra Léone, Somalie, Somaliland, Soudan (Mali), Tchad.
Le 20 juin, la Fédération du Mali devient un état indépendant dont la capitale est Dakar
Le 20 août, la Fédération du Mali éclate et le Sénégal se retire.
Le 25 août, Promulgation de la Constitution sénégalaise qui établit un régime parlementaire. Léopold Sédar Senghor est président de la République, Mamadou Dia est président du Conseil.
En septembre, au Mali, le Congrès extraordinaire du parti au pouvoir, l’Union soudanaise-RDA (Rassemblement démocratique africain) opte pour un état socialiste
Le 22, proclamation à Bamako de l’Indépendance de la République soudanaise sous le nom de mali. Modibo Keita est nommé président de la République. Adoption d’une Constitution
1962 à 1964, Rébellion touarègue au Mali
30 juin 1962, le Mali quitte la zone franc et crée le franc malien.
11 déc 1962, Tentative de coup d’Etat au Sénégal. Mamadou Dia est arrêté
7 mars 1963, Adoption par référendum de la nouvelle Constitution au Sénégal. Elle établit un régime présidentiel.
26 juillet 1963 Convention de Bamako relative à l’aménagement général du bassin du fleuve Sénégal et mise en place du Comité Inter Etats regroupant la Guinée, le Mali, la Mauritanie
et le Sénégal ;
1968 : Création de l’Organisation de Etats Riverains du Fleuve Sénégal (OERS) à Labé (République de Guinée). Depuis 1968, le fleuve connaît une série d’années très déficitaires, dues à la baisse de la pluviométrie dans 1e bassin, marqué par un contexte de climat sahélien.
19 novembre 1968 : Coup d’Etat militaire. Modibo Keïta est renversé par le lieutenant Moussa Traoré Constitution du Comité militaire de libération nationale (CMLN).
1971 : La Guinée se retire de l’OERS
11 mars 1972 : Création de l’organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) à Nouakchott, par les 3 pays riverains. La convention garantit la liberté de navigation et l’égalité dans toutes les formes d’utilisation de l’eau du fleuve.
21 déc 1978 : Convention conclue entre le Mali, la Mauritanie et le Sénégal relative au statut juridique des ouvrages communs signée a Bamako.
12 mai 1982 Septième sommet de la conférence de l’OMVS
24 Mars 1985 Huitième sommet de la conférence de l’OMVS
Août 1986 : Mise en service du Barrage anti-sel de Diama
12 fév 1986 : La septième session de la « Senegal-Mali joint commission » se termine avec la réaffirmation de Dakar & Bamako de renforcer leur coopération en revitalisant l’activité d’une plateforme commune d’échange.
Avril 1988 : Finalisation du barrage hydroélectrique à Manantali.
9 avril 1989 : Incidents frontaliers inter-ethniques entre des agriculteurs soninkés sénégalais du
village de Diawara à des éleveurs peuls mauritaniens du village de Sonko pour une affaire de divagation d’animaux. Il va servir de prétexte au déclenchement de vagues de violence au Sénégal et en Mauritanie contre les ressortissants respectifs des deux pays. Cela entraînera la fermeture de la frontière entre les États […] Pendant plus de trois ans, les gouvernements ne se parleront
que par l’intermédiaire du Mali, principal médiateur. Il faudra attendre le 23 vril 1992 pour que les relations diplomatiques entre les deux États soient rétablies.
14 mai 1990 : La construction d’un barrage sur la rive droite du Sénégal en Mauritanie reprend après une trève d’un an suite au conflit Sénégalo-mauritanien.
26 mars 1991 : Coup d’Etat militaire au Mali. Les forces armées se constituent en Conseil de réconciliation nationale (CRN), sous la conduite du lieutenant-colonel Amadou Toumany Touré suite aux manifestations de rue.
26 août 1992 : Dixième sommet de la conférence de l’OMVS, alors qu’aucune réunion ni activité n’avait eu lieu au sein de l’OMVS depuis 4 ans.
15 mai 1993 :Assassinat de Babacar Seye, vice-président du Conseil constitutionnel
1996 : Les bailleurs de fonds analysent avec l’OMVS les conditions d’une gestion efficace des investissements hydroélectriques et proposent des réformes institutionnelles profondes du Haut Commissariat et de l’Agence des Ouvrages Communs (AGOC) qui seront adoptées en fin d’année.
1997 : Ces réformes donnent naissance à deux nouvelles entités : la Société de Gestion et d’Exploitation de Diama (SOGED) et la Société de Gestion des Eaux de Manantali (SOGEM), sociétés publiques de patrimoine remplaçant des structures provisoires existant depuis la construction des barrages.
La même année, création de la Codesen (Coordination des Organisations de la Société Civile pour la Défense de l’Environnement et le Développement du Bassin du Fleuve Sénégal)à l’initiative d’un groupe d’ONG installées au Sénégal et impliquées dans la protection de l’environnement et la défense des intérêts des communautés riveraines.
2000 : le président Wade révèle son projet d’utiliser les crues du fleuve pour ré-alimenter les vallées fossiles et les mettre en culture. Face à la réaction très vive et à l’ultimatum de la Mauritanie, le Sénégal retire très vite son projet.
2002 : Finalisation de la Centrale hydroélectrique de Manantali. En mai, la Charte des Eaux du fleuve Sénégal vient compléter le cadre juridique existant de l’OMVS
2005 : programme « gestion de l’eau et de l’environnement dans le bassin du Sénégal (GEES) »
Les acteurs rencontrés par Entre Deux Eaux dans cette zone
Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS)
IRD - Sénégal, Cap-Vert, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau et Mauritanie
AMCOW - Afrique occidentale
WWF West Africa Marine Ecoregion Office (WAMER)
UNDP Mali, Mauritania
UNDP Sénégal
UNESCO - IHP Mali, Senegal, Mauritania
AFD – Sénégal, Mauritanie, Mali
IDRC - Bureau régional de l’Afrique occidentale et centrale
Banque Mondiale – Senegal, Mali, Mauritanie
BAfD - Bureau National de Bamako (MLFO), Bureau régional du Sénégal (SNFO)
Ministere de l’agriculture et de l’hydraulique
Partenariat National de l’Eau du Sénégal (PNES)
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