Entre Deux Eaux

Entre Deux Eaux

Expertise en management stratégique de projets complexes dans le domaine de l’eau

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Débat

Bouteille ou Robinet ?

Le débat a touché les foules en France il y a de cela quelques années. Il faut avouer que lorsque l’on voyage, le sujet fait doucement rire : en comparaison à 90% des pays de la planète, l’eau qui coule dans nos maisons françaises est d’excellente qualité. Comble du luxe, nous utilisons même de l’eau potable pour nous laver ou tirer la chasse d’eau ! A quelques milliers de kilomètres, nos voisins d’Afrique se battent, ne serait-ce que pour satisfaire leur soif. Nos ultra précautions nous rendent si fragiles que peu de touristes voyagent aujourd’hui dans des pays en développement sans se gaver de cachets. Jusqu’où faut-il pousser le vice ?

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Infrastructures

Le canal de Jonglei

Le canal de Jonglei est un projet d’infrastructure entrepris au début du XXème siècle par les égyptiens et les soudanais, alors sous contrôle anglais. L’objectif en était de relier les eaux marécageuses de la région de Bahr el-Jebel, dans le sud Soudan, et de les drainer à travers un canal afin qu’elles se déversent plus haut dans le Nil Blanc. Officiellement, ce projet avait pour objectif d’utiliser le flux annuel de 4,7 milliards de m3 des eaux du Sudd (région autour de Juba) pour les distribuer équitablement entre le Soudan et l’Egypte. L’argument principal des égyptiens pour la construction de ce canal résidait en le fait que près de 15% de ces eaux étaient de toutes façons perdues par évaporation et transpiration. Alors, autant les utiliser ! Les travaux commencèrent en 1978 pour être arrêtés abruptement 5 ans plus tard par une attaque des rebelles du Sud Soudan (le SPLA). Depuis, le canal de Jonglei est resté au point mort, construit sur seulement 67% de sa longueur. Aujourd’hui, alors que le Sud Soudan est sur le point de voter pour ou contre son indépendance, le sujet revient au goût du jour. More »

Newsletter n°11

Le Nil, hégémonie égyptienne ?

Au même titre que le Gange, le Jourdain ou l’Amazone, le Nil a quelque chose de mystique. On imagine aisément les felouques voguant le long de rives verdoyantes entourées de dunes, les trésors laissés par les pharaons à l’écart des berges ou, plus en amont, les villages éthiopiens et kényans vivant sur sa ressource. Et pourtant, depuis la fin du XIXème siècle, le Nil a également revêtu le costume d’un fleuve aux tensions géopolitiques majeures, cadre d’abord de la domination européenne en Afrique, puis de la guerre froide et enfin d’un développement économique et d’une ouverture internationale aux accents de démocratie. Quelle a été son évolution et quels en sont les enjeux aujourd’hui ? Si l’on entend souvent parler de « guerre de l’eau », le Nil est souvent un des premiers fleuves visés, de par une politisation et une militarisation des relations hydropolitiques dans le bassin. Quel avènement pour le plus long fleuve du monde ?

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Infrastructure

Passé, présent, futur, 3 barrages le long du Nil (Assouan, Merowe, Gibe 3)

1970, 2009, 2013 : En descendant le Nil, nous avons croisé la route de trois barrages extraordinaires, autant par leur taille que par leur ambition. En premier lieu, le barrage d’Assouan, connu dans le monde entier pour être la fierté de l’Egypte et permettant entre autres d’en réguler les crues. Mais la fierté n’a que peu duré puisque le barrage s’est révélé être en quelques années une catastrophe écologique. Depuis, les connaissances techniques, ainsi que la notion de responsabilité sociale et environnementale ont fait un bout de chemin, permettant de peser le pour et le contre et, dans la mesure du possible, d’identifier les « bons » des « mauvais » barrages. (Voir article) Malheureusement, ces notions ne sont pas mises en exergue par tous les investisseurs, et si l’Europe y met un point d’honneur, il n’en est pas de même pour la grande puissance asiatique chinoise, dont les entrepreneurs grouillent sur les chantiers africains. Dans cette lignée, le barrage de Merowe, dans le nord du Soudan, a déclenché de nombreuses polémiques. Enfin, Gibe 3 est le troisième d’une lignée de barrages entrepris par l’Ethiopie afin de se placer comme puissance hydroélectriques régionale. Saura t-elle tirer les leçons de ses prédécesseurs ? Présentation de 3 infrastructures emblématiques du Nil de l’Est : passé, présent et futur.

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Politique

Khartoum, deux semaines avant les élections (Soudan)

Le 9 avril se terminera au Soudan la première campagne électorale en près d’un quart de siècle, donnant lieu du 11 au 13 à des scrutins présidentiel, législatif et régional qui verront s’affronter 12 candidats et 69 partis enregistrés. Une première dans l’histoire de nombreux soudanais, qui connaissent depuis 1989 le même parti politique, le Parti du Congrès National (NCP) du président soudanais actuel, Omar Hassan Al-Bashir. Depuis notre arrivée dans le pays le 17 mars, nous ne pouvons que constater la présence d’affiches électorales partout sur les murs et dans les rues, principalement d’ailleurs pour le parti au pouvoir. Point sur les premières élections démocratiques dans un pays au régime autoritaire et que l’on connaît peu.

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Policy

La gouvernance de l’eau (selon Piet HEYNS)

Piet HEYNS a travaillé pendant plusieurs décennies au Ministère de l’Agriculture, Eau et Forêt, Département des affaires en eau et forêts de la Namibie. De 1994 à 2007, il a siégé en tant que commissionnaire à la Commission de l’OKACOM. Il siège aussi à plusieurs autres commissions transfrontalières, comme le Kunene. Nous l’avons rencontré à Windhoek le 11 février 2010 et avons passé deux heures dans son salon à discuter de l’OKACOM et des retords de la politique et du management de l’eau au niveau régional. Son article, « Governance of a shared and contested resource: a case study of the Okavango River Basin” (Gouvernance d’une ressource partagée et contestée: une étude de cas du Bassin de l’Okavango” porte une réflexion intéressante sur la gouvernance de l’eau, dont voici un résumé.

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Découverte

Les plus des bassins

Lorsque nous arrivons sur un nouveau bassin, nous avons toujours une excitation particulière pour notre première rencontre avec l’hôte des lieux. Chaque rivière a son histoire, sa culture, sa population. Nous les découvrons souvent avant notre arrivée dans la région à travers nos lectures. Mais toutes ces lignes ne nous permettent pas de nous faire une image du spectacle que nous allons découvrir. Le Nil est le plus long du monde, l’Okavango ne se jette pas dans la mer, le Jourdain est le lieu de baptême du Christ… Retour en images sur nos surprises aquatiques.

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Transport

Les minibus Namibiens

Il faut absolument que nous vous contions l’histoire des minibus namibiens. Il était une fois deux voyageurs, appelons-les Ben et Emeline pour faciliter la narration, qui voyageaient en Namibie. Ou plutôt non, disons qu’ils arrivèrent en Namibie par la frontière nord, Mohembo, dans la bande de Caprivi, au nord du Botswana. Arriver là était déjà une aventure en soi. Partis à 6h du matin, ils avaient pu s’asseoir à l’arrière d’un pick-up gouvernemental qui leur avait fait remonter le Panhandle de l’Okavango (partie du fleuve située juste avant le delta). Après une traversée de quelques minutes en ferry, ils se retrouvèrent à marcher, sous la bruine, en direction de la frontière namibienne…

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Conflit

Un conflit de rivière : la frontière entre l’Angola et la Namibie

Il y a de ces frontières qui semblent ne jamais vouloir se fixer. Difficile de leur en vouloir : d’un côté comme de l’autre, les cultures sont relativement identiques, on y mange les mêmes plats et y écoute la même musique. Notre voyage nous avait mené sur le territoire de XX d’Alexandrette qui figure à la fois sur la carte de la Syrie et celle de la Turquie ou plus tard sur les très controversés plateaux du Golan qui n’ont heureusement pas abandonné dans le conflit entre la Syrie et Israël la magnificence de leurs paysages. Nous voilà sur un autre continent, qui n’en est pas moins tiraillé par les guerres de territoire. L’Afrique a cela de particulier qu’une grande partie de ses frontières a été déterminée au temps du règne des puissances coloniales : France, Couronne d’Angleterre, Royaume du Portugal ou Allemagne ont laissé derrière eux un territoire qui semble découpé à la machette. Pour un territoire désertique, là n’est pas le problème : les puissants recherchent moins l’espace que les ressources. Par contre, dès que la géographie s’en mêle, le scenario devient plus complexe. La Namibie et l’Angola n’échappent pas à la règle.

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Newsletter n°10

Vol au dessus de l’Okavango

« Cubango » en Angola, « Kavango » en Namibie, « Okavango » au Botswana, autant de noms pour un écosystème si particulier. L’Okavango (car c’est cette dénomination qui est utilisée par la Commission) est un fleuve extraordinaire. En premier lieu, et à œil nu, parce qu’il ne se jette pas dans la mer. De par une fracture géologique qui a eu lieu il y a des millions d’années, le fleuve a arrêté sa course vers l’Océan Indien et, au lieu de cela, éclate en une multitude de branches au beau milieu du désert. Hydrologiquement maintenant, c’est un des écosystèmes aquatiques les mieux préservés d’Afrique, voire du monde, tant au niveau de la qualité de l’eau que de la faune et de la flore. Enfin, la Namibie en 1995, suivie par le Botswana en 1997, ont signé la Convention de Ramsar sur la protection des zones humides, faisant du delta le plus grand site Ramsar au monde. (Cf article sur les Zones Humides).

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